Dans les années 80, les entreprises américaines ne créent plus de productivité. Elles se tournent alors vers le Japon pour constater que l’élément différenciant est la culture.
Les sociétés américaines rapatrient alors le concept, développant une vision managériale de la culture.
La culture devient un mécanisme de l’entreprise sur lequel il est possible de jouer.
Cette conception met l’accent sur la compréhension des mécanismes qui aboutissent à créer dans les organisations des systèmes de significations communes.
Gareth Morgan s’interrogent sur les cadres de référence communs, sur la manière dont ils sont créés, transmis et maintenus.
Il en conclut que « ces questions sont au cœur de l’analyse de l’organisation et d’une administration efficace ».
Tom Peters et Robert Waterman soulignent, d’ailleurs, que les entreprises prospères érigent des structures cohésives autour de normes, de valeurs, d’idées qui créent un contexte favorable à la réalisation des affaires.
Des entreprises se sont ainsi réinventées grâce à des valeurs de qualité et de service à la clientèle.
En exemple, ils mentionnent IBM avec « IBM est synonyme de service » ou HP avec son « Vendez-le au personnel des ventes !»
Mais quels sont les fonctions et les enjeux de la culture d’entreprise ?
La culture est facteur de socialisation, de motivation, de performance. Elle est également un vecteur d’identité et d’image.
Elle trouve, cependant, ses limites lorsqu’elle devient un facteur de résistance aux changements, un facteur de conflit.
Si elle propose des références stables, partagées pour guider l’action collective et les comportements individuels, dans certains cas, elle devient un problème par un phénomène de « group thinking ».
70% des fusions acquisitions sont des échecs car la variable « culture organisationnelle » et la conduite du changement ont été négligées.
Collecter des éléments sur la culture existante permet une prise de conscience collective de la nécessité de changer.
Et comme Edgar Schein nous le rappelle, la culture organisationnelle se forme pour répondre à deux séries de problèmes :
- Celle de l’adaptation de l’entreprise à son environnement, dans le cadre d’une notion de survie de l’organisation
- Celle de l’instauration et du maintien des relations de travail efficaces entre les membres de l’organisation.
La culture organisationnelle mérite donc toute notre attention !